On sait que le blues du post-partum aussi appelé "baby blues" touche la moitié des accouchées, avec son lot de troubles : tristesse, anxiété, désintérêt. Quand le trouble est plus grave, on l'appelle dépressions périnatales, ce qui regroupe un ensemble de troubles de l'humeur survenant durant la grossesse (dépressions prénatales) ou après l'accouchement (dépressions post-partum ou postnatales).
Il faut dire que la naissance d'un bébé met le psychisme à rude épreuve, et soumet la mère à des contraintes, des stress pas toujours simples à gérer. De plus les normes sociales sont si fortes en matière de naissance que reconnaître son état dépressif et l’accepter est très difficile pour les femmes.
Le problème c'est que bien trop de dépressions périnatales ne sont jamais soignées et ont des répercussions à long terme sur la maman, le bébé et la famille dans son ensemble. D'autant qu'on estime que 20 % des femmes sont touchées par une dépression au cours de leur grossesse et 15 % après la naissance de leur enfant. Il ne faut pas le prendre à la légère, car le taux de suicide est 70 fois plus élevé durant l’année qui suit un accouchement que durant toute autre période de la vie d’une femme.
De plus, il ne faut pas oublier que les nouveaux pères peuvent être touchés par ce trouble, même si phénomène n'est étudié que depuis peu. Le risque de dépression lors de la période périnatale peut concerner jusqu'à 25 % des papas.
Plusieurs pratiques peuvent heureusement vous aider dans ces périodes délicates.
Leurs causes sont multifactorielles, qu'il s'agisse de facteurs biologiques, psychologiques ou sociaux.
L'ostéopathie post-partum peut aussi être indiquée pour réduire le stress et l'anxiété, diminuer les fréquentes migraines et préparer à la rééducation du périnée en rééquilibrant les structures qui ont pu être perturbées lors de l'accouchement et réduire les tensions facteurs de "baby-blues".
Les dépressions légères peuvent régresser avec une aide en psychologie, mais aussi avec des séances de sophrologie pour essayer de retrouver son équilibre psychologique et acquérir par des exercices, des moyens de se maintenir dans un état plus serin. Une formation à la méditation de pleine conscience peut aussi y aider.
On le sait, le comportement alimentaire peut aussi avoir des répercussions défavorables sur la femme enceinte et sa santé psychologique. Un diététicien et un naturopathe sauront vous guider pour mettre en place des règles d'alimentation appropriées vous permettra de couvrir vos besoins nutritionnels et de maintenir vos équilibres énergétiques. L'utilisation de plantes peut aussi être un bon moyen de réduire situation d'anxiété chronique, de stress post natal. Par exemple on sait que les oméga-3 sont doublement bénéfiques : ils aident le développement du cerveau et de la rétine du fœtus, ils sont favorables au bon fonctionnement des neurotransmetteurs de la mère. Ce qui peut jouer dans le cas d'états dépressifs.
Pour les cas plus difficiles, si par exemple vous traversez deux semaines de symptômes dépressifs, l'aide d'un psychothérapeute peut s'avérer très utile, notamment la psychothérapie cognitivo-comportementale. Dans ce cas le thérapeute commence par rechercher les symptômes et comportements qui vous empêchent une vie normale et équilibrée (comme e relever dix lois par nuit pour vérifier que le bébé va bien), puis vous aide à établir une liste pensées automatiques accompagnant ces manifestations (je ne m'occupe pas assez de lui, il pourrait cesser de respirer et mourir, je ne suis pas à la hauteur) pour les remplacer par des pensées plus positives. Dans certain cas la thérapie de couple, voire une thérapie de soutien individuelle ou de groupes peuvent se montrer utile.